Projets antérieurs

Plantation d’arbres pour la biodiversité avec la Ville de Shediac

Depuis 2014, l’Association du bassin versant de la baie de Shédiac s’est associée à la ville de Shediac pour un projet de plantation d’arbres indigènes, financé par le programme de financement communautaire ÉcoAction d’Environnement et Changement climatique Canada et la Fondation TD Journée de l’arbre.

Sur une période de six ans, plus de 1200 arbres et arbustes indigènes à notre région ont été plantés dans les parcs et les sentiers de Shédiac et Pointe-du-Chêne.

Les arbres sont plantés avec l’aide de bénévoles lors de l’évènement annuel des Journées des arbres TD

L’alasmidonte renflée 

L’alasmidonte renflée (Alasmidonta varicosa) est une moule d’eau douce de taille moyenne qui a été trouvée dans des régions dispersées du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse, et dans certaines régions de la côte est des États-Unis. En 2009, le COSEPAC lui a attribué le statut de “préoccupante” lorsque l’espèce a disparu d’environ la moitié de ses sites connus aux États-Unis, laissant les populations canadiennes à représenter la majorité des populations mondiales restantes de l’alasmidonte. En 2013, elle a été ajoutée à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP).

 En 2005, l’Association du bassin versant de la baie de Shédiac (ABVBS) a mené des inventaires sur les populations de moules d’eau douce dans les rivières Shédiac et Scoudouc. Parmi les moules les plus communes comme la mulette perlière de l’Est (Margaritifera margaritifera) et l’elliptio de l’Est (Elliptio complanata), 122 alasmidonte renflées ont été signalées.

En 2014, le regain d’intérêt pour le statut de cette moule rare a suscité le besoin de confirmer que la moule était toujours présente dans le bassin versant de la baie de Shédiac. Les sites où la moule a été trouvée près de 10 ans auparavant ont été revisités. Alors que les autres espèces de moules d’eau douce communes étaient abondantes dans ces sites, aucune alasmidonte renflée ne fut trouvée. 

Le personnel de l’Association a reçu une formation avec des experts du musée du Nouveau-Brunswick et une formation sur le terrain avec des groupes locaux de bassins versants, tels que; le Comité d’évaluation environnementale de la rivière Miramichi, l’Association des pêcheurs récréatifs du sud-est et l’Alliance du bassin versant de la Petitcodiac. 

En 2018, le ministère des Pêches et des Océans Canada a mis en place un protocole pour effectuer des échantillonnages d’ADN environnemental (ADNe) afin de détecter le matériel génétique de la moule dans l’eau, en plus des enquêtes régulières sur le terrain. L’Association a effectué trois séries d’échantillonnages d’ADNe, deux en 2018 et une en 2019.

Cependant, après avoir fait des inventaires sur plus de 22,4 kilomètres d’habitat pendant 6 saisons de terrain et effectué les échantillonnages d’ADN environnementale, l’alasmidonte renflée n’a malheureusement jamais été trouvée dans le bassin versant de la baie de Shédiac. Les efforts de recherche ont par conséquent été interrompus. 

Selon le Programme des Nations unies pour l’environnement, des espèces menacées disparaissent chaque jour. Les moules d’eau douce sont des créatures sédentaires, vulnérables aux menaces telles que la sédimentation, la modification de l’habitat, l’inondation des rivières, les dommages d’érosion par les glaces, la pollution de l’eau, les prédateurs, etc. Ces espèces sensibles sont menacées d’extinction à l’échelle mondiale. Selon différentes sources, 66 % des moules d’eau douce aux États-Unis sont vulnérables à l’extinction. 

L’ABVBS tient à remercier tous les partenaires qui ont participé à ce projet au fil des ans.

Programmes de financement :

  • Ministère des Pêches et des Océans Canada – Programme d’intendance de l’habitat pour les espèces en péril
  • Fonds de fiducie pour la faune du Nouveau-Brunswick

Soutien en nature, consultations d’experts et soutien sur le terrain :

  • Ministère des Pêches et des Océans du Canada
  • Musée du Nouveau-Brunswick
  • Centre de données sur la conservation du Canada atlantique
  • Association des pêcheurs récréatifs du sud-est
  • Comité d’évaluation environnementale de la rivière Miramichi

Les rapports sur les inventaires et les travaux effectués pour améliorer l’habitat de l’alasmidonte renflée sont disponibles dans la section Rapports et archives de notre site internet.

 

Pêche électrique

La pêche électrique est une méthode de recensement des populations de poissons sans créer de mortalité. Cette méthode a été utilisée de 2015 à 2018 afin de déterminer les espèces de poissons qui sont présentes dans notre bassin versant. Le principal objectif de l’Association était de confirmer la présence de Saumon de l’Atlantique dans les tributaires de la rivière Shédiac et Scoudouc.

La présence de jeunes saumons de l’Atlantique a été confirmée dans la rivière Shédiac et Scoudouc. Ceci a permis de cibler les projets de restaurations dans certaines zones afin de contribuer au rétablissement de cette espèce vulnérable.

Ce programme de surveillance a été mené en partenariat avec « Les amis de la Kouchibouguacis », le groupe du bassin versant de Saint-Louis-de-Kent et Vision H2O de Cap-Pelé.

Passe migratoire

En 2015, l’Association du bassin versant de la baie de Shédiac a installé une échelle à poissons en aluminium de 10 pieds sur un ponceau élevé du ruisseau McQuade, un important affluent de la rivière Shédiac. Le ponceau a été identifié comme faisant obstacle à la migration des poissons vers des zones de frai en amont du pont.

Il existe de nombreuses passes migratoires au Nouveau-Brunswick, la plupart construites en bois ou en ciment. Cette nouvelle structure est la seule dans la région du sud-est à avoir cette conception en aluminium. La passe migratoire est entretenue chaque année pour enlever les débris accumulés.

Cette passe migratoire a été construite et installée grâce au financement du ministère des Pêches et Océans, le ministère de l’Environnement et des gouvernements locaux du N.-B., le Fond en fiducie pour la faune et la Fondation pour la conservation du saumon de l’Atlantique. Nous avons également reçu des contributions en nature des entreprises Tri Province Enterprises, Paul’s Welding et Ryder Truck Rental.

La restauration des mollusques

Le projet de restauration des mollusques a été mis en place en 2005 et 2006 afin d’améliorer l’habitat de l’huître (Crassostrea virginica) dans les baies de Cocagne et de Shediac. Le projet visait aussi à établir une nouvelle colonie reproductrice de la palourde de baie (Mercenaria mercenaria) dans la baie de Shediac.

Dans les baies de Cocagne et Shediac, des coquilles ont été déposées au fond de la mer pour créer une aire de reproduction d’huîtres. La surface recouverte était de 3710 m2 dans la baie de Cocagne et de 3520 m2 dans la baie de Shediac.

Dans la baie de Cocagne, il y a eu une augmentation de jeunes huîtres dans les sites restaurés. Par contre dans la baie de Shediac, les huîtres ne se sont pas aussi bien reproduites. Par conséquent, des huîtres adultes ont été ajoutées sur les sites restauré.

Des sanctuaires de reproduction de la palourde de baie furent établis dans la baie de Shediac avec l’introduction de palourdes de baie matures (> 50 mm). En augmentant la densité jusqu’à 100 palourdes/m2 dans les deux parcelles de 40 m2 (soit un total de 8 000 palourdes), nous visions une amélioration de la reproduction, ce qui permettrait à la population d’augmenter. Les mollusques jouent un rôle écologique important : en filtrant l’eau, ils contribuent à réduire la turbidité de l’eau et à diminuer les effets de l’excès de nutriments (par exemple la prolifération des algues). En rétablissant les mollusques, l’ABVBS contribue à améliorer la qualité de l’eau pour les résidants et les autres utilisateurs de la baie.

Efficacité énergétique et changements climatiques

De 2009 à 2012, l’Association du bassin versant de la baie de Shediac a mené un programme d’éducation sur l’efficacité énergétique et les changements climatiques.

Différentes activités éducatives à l’intention du public ont été menées en collaboration avec Efficacité Nouveau-Brunswick. Des présentations ont été faites devant les élèves des écoles locales. L’Association a également organisé des échanges d’ampoules incandescentes contre des ampoules compactes fluorescentes plus efficaces au plan de la consommation d’énergie. Des activités ont également eu lieu dans les entreprises locales pour évaluer leurs pratiques énergétiques et recommander des stratégies visant à diminuer leur consommation d’électricité.

Ce projet a été reconnu comme une Réalisation exceptionnelle en efficacité énergétique pour la communauté en 2013 par le Prix du premier ministre pour l’efficacité énergétique.

Amélioration des systèmes septiques

Entre 2003 et 2007, l’Association du bassin versant de la baie de Shediac a aidé 47 ménages à réparer ou remplacer leur système septique. Le programme subventionnait les ménages  à faible revenu dans des endroits ciblés pour l’amélioration de la qualité de l’eau.

Ces subventions ne sont plus offertes.

Évaluation de ponceaux

Une évaluation des ponceaux a été réalisée en 2007 afin d’identifier les ponceaux qui empêchent le passage des poissons et fragmentent leur habitat. Cent ponceaux ont été examinés, dont 75 ont reçu une évaluation formelle en utilisant un protocole émis par Pêches et Océans. La majorité des ponceaux étaient en bon état et n’empêchaient pas la circulation du poisson. Par contre, certains ponceaux ont besoin de plus d’attention, car ils présentent des chutes infranchissables ou causent des accumulations de débris qui entravent les cours d’eau. L’Association a commencé l’amélioration de certains ponceaux et va poursuivre son travail sur les sites les plus problématiques.

Les détails de l’évaluation se trouvent dans le rapport disponible dans nos archives.

 

Nichoirs d’oiseaux

Dans le cadre d’un projet d’augmentation de la biodiversité dans la ville de Shédiac, l’ABVBS a fait l’installation de 86 nichoirs d’oiseaux conçus spécifiquement pour 4 espèces différentes : l’hirondelle bicolore, le merle d’Amérique, la mésange à tête noire et le canard branchu. Ces nichoirs visent à protéger les populations ciblées en leur offrant un habitat près des rives.

La construction a été réalisée par des élèves de l’école MFB, dans le cadre d’ateliers en partenariat avec Nature NB, en 2014 et 2015. Les nichoirs sont situés dans plusieurs parcs publics, espaces verts et cours d’écoles de la ville de Shédiac et du village de Grande-Digue.

 

Abris à chauve-souris

Ce projet a permis de créer des abris (dortoirs) à chauves-souris à être installé à divers endroits dans le sud-est du Nouveau-Brunswick, afin d’encourager les chauves-souris à adopter de nouvelles aires d’alimentation et de reproduction. La classe d’arts industriels de l’école secondaire Bernice MacNaughton à Moncton fut embauchée pour construire 40 dortoirs à chauves-souris.

Un atelier éducatif fut organisé avec la conférencière spéciale Karen Vanderwolf, du Musée du NB et de la Fédération canadienne de la faune, une spécialiste de l’état des populations de chauves-souris au Nouveau-Brunswick. Les participants ont appris plus de détails sur les effets dévastateurs du syndrome du museau blanc sur les populations de chauves-souris au N.-B., et ont ensuite reçu un dortoir à chauve-souris à être installé sur leur propriété. Les dortoirs restants ont été donnés à des citoyens locaux pendant une variété d’événements suivant l’atelier.